La LPO Sarthe mène différentes actions afin de préserver la biodiversité en lien avec le patrimoine bâti
Zones urbanisées de plus en plus importantes
Les zones urbanisées représentent plus de 22 % du territoire français métropolitain (Source : INSEE, Le découpage en unités urbaines de 2010, 2011) et leur extension ne décélère pas, en particulier en Pays de la Loire. Dans ces zones, les pressions subies par la biodiversité sont particulièrement importantes :
- artificialisation toujours croissante,
- gestion intensive des espaces végétalisés,
- prédation par les animaux domestiques,
- cohabitation avec l’homme,
- etc.
Des espèces liées au bâti
Certaines espèces sont spécialistes du bâti, et une partie de leur cycle de vie en dépend.
Si les habitats « naturels » tendent à se raréfier en ville, il en est de même pour les habitats artificiels utilisés par ces espèces (des cavités au niveau des façades par exemple). Les enjeux d’efficacité énergétique notamment, tendent à faire des bâtiments des structures de plus en plus imperméable.
Les synthèses du suivi temporel des oiseaux communs (STOC), montrent donc logiquement un déclin important des espèces spécialistes du milieu bâti (voir graphique ci-contre).
2 espèces représentatives de cette situation catastrophique :
- le Martinet noir (Apus apus), dont la population française s’est effondrée de 46,2% entre 2002 et 2019 (Source : Fontaine B. et al., 2020. Suivi des oiseaux communs en France 1989-2019 : 30 ans de suivis participatifs. MNHN- Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation, LPO BirdLife France – Service Connaissance, Ministère de la Transition écologique et solidaire. 46 pp) ,
- l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum), qui a perdu 23,3 % de ces effectifs sur la même période 2022-2019.
Des solutions existent pour préserver la biodiversité urbaine
De nombreux moyens existent pour préserver et favoriser la biodiversité urbaine, notamment concernant les espèces spécialistes du milieu bâti :
- Gestion écologique des espaces verts (gestion différenciée, stratification végétale, conservation des micro-habitats, etc.) ;
- Installation / conservation d’espaces d’accueil (nichoirs, gîtes à chiroptères, cavités, disjointements, etc.) ;
- Mise en sécurité des surfaces vitrées pour éviter les collisions ;
- etc.
Pour anticiper la présence de la faune sauvage à l’échelle du bâtiment, un dépliant a été édité pour vous guidé dans la démarche :