Les mammifères

Les Chiroptères

Le département de la Sarthe par son abondance de bâti ancien, sa proximité avec des grandes vallées humides et son recouvrement en massifs boisés, concentre des enjeux importants en ce qui concerne les populations de chauves-souris. Le département de la Sarthe compte à ce jour 21 espèces de chiroptères.

L’étude et la conservation des chauves-souris sont des axes sur lesquels la LPO Sarthe s’investit. En raison des nombreux enjeux régionaux et nationaux identifiés, des actions ont été mises en place sur le département. 

Membre du conseil d’administration du Groupe Chiroptères Pays de la Loire, la LPO Sarthe s’appuie sur ce réseau régional et ses salariés pour conduire ses opérations. L’ensemble de ces actions s’articule autour de plusieurs aspects :  

  • Acquisition de connaissances, 
  • Intégration des chauves-souris dans la gestion du territoire (gestion forestière, pratique agricole corridors écologiques…), 
  • Sensibilisation des acteurs locaux et du public.

La LPO Sarthe intervient sur les thématiques liées aux chauves-souris dans différents cadres :

  • Plan National d’Actions (PNA) Chiroptères ;
  • Prestations : suivi des mesures de compensation dans le cadre de la construction de la LGV  Bretagne-Pays de la Loire ;
  • Prise en compte des chauves-souris dans la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) du département ;
  • Prise en compte des chauves-souris dans des projets éoliens ;
  • Refuges LPO, etc.


La Loutre d’Europe

Dans le cadre de la déclinaison régionale du Plan National d’Actions en faveur de la Loutre d’Europe (2019-2027), la LPO Sarthe s’est enquis de suivre l’évolution des fronts de recolonisation de l’espèce.

En 2015 et 2016, le bassin versant Sarthe amont avait déjà fait l’objet de prospections  afin de localiser les secteurs où la loutre était présente et d’identifier les risques liés à la mortalité routière aux abords des ouvrages d’arts.

En 2021, le bassin versant a de nouveau fait l’objet de recherches afin de suivre l’évolution de la population de loutre sur ce territoire et d’évaluer quels ouvrages d’art étaient susceptibles de comporter des risques pour les individus. Les suivis de la loutre se poursuivent en 2022.


Les micromammifères

Muscardin

Après une première étude sur l’amélioration des connaissances sur les micromammifères de Sarthe réalisée en 2021, les recherches se poursuivent en 2022 à travers deux projets :
–       l’ABC Perseigne, projet d’inventaires naturalistes porté par le Parc Naturel Régional Normandie-Maine sur 4 communes volontaires (Mamers, Saint-Longis, Aillières-Beauvoir, et Villeneuve-en-Perseigne),
–       et un sur l’ENS du Vivier (commune de Challes), financé par le Département.
Tous deux ont pour but d’affiner les connaissances sur la présence et la répartition des petits rongeurs et insectivores en Sarthe. Peu étudiés jusque-là, nous espérons, grâce à ces projets, détecter la présence d’espèces à enjeux (Muscardin, Campagnol amphibie, Crossope de Miller…), comme cela a été le cas l’année dernière par la découverte exceptionnelle du Mulot à collier en Sarthe.
Pour cela, des protocoles variés sont mis en place : prospections de cours d’eau pour le Campagnol amphibie, recherche de restes de repas pour le Muscardin (noisettes), pose de pièges à crottes et à poils en milieu humide (suivie d’analyses génétiques). Enfin, la partie la plus importante de l’étude consiste à collecter, auprès des habitants ayant des bâtis propices, des pelotes de réjection de Chouette Effraie, puis à les analyser. Les pelotes de réjection, régurgitées par les rapaces, sont composées de tout ce que l’animal ne digère pas (poils et os). Dans celles-ci nous pouvons donc trouver les crânes et mandibules des animaux consommés et les identifier afin de savoir à quelle espèce de micromammifères nous avons à faire.
 
L’étude du parc comprend également une partie plus générale “mammifères” qui se fait par la pose de pièges photos, ainsi que la recherche de colonies de chauve-souris et des points d’écoute active et passive. Le projet portant sur l’ENS du Vivier, quant à lui, “comprend” spécifiquement la mise en place de Nest-tubes (tubes de 20 cm de long que l’on accroche à une branche, offrant ainsi la possibilité au Muscardin, animal arboricole, d’y nicher). Placés en lisière de forêt, ces derniers peuvent donc permettent de détecter la présence de cette espèce.
 
Ces 2 études ont débuté en mars 2022 se poursuivent jusqu’en 2022 et feront chacune l’objet d’un rapport de synthèse.
 
En parallèle de ces 2 projets financés, des noisettes et des pelotes sont également collectés sur la commune de Sillé-le-Guillaume, mais ne font pas l’objet d’un financement.
 
Mulot Sylvestre Claude Guihard Lpo
Campagnol Des Champs Erwan Balanca Lpo
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